
C’est l’histoire d’un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent et les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui a de l’importance à leurs yeux, ceux qu’ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C’est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le cœur de trois hommes.
Cette semaine, je viens présenter une gifle littéraire. Le premier roman de Laurent Petitmangin vaut réellement le détour. Dans un monologue pudique, un père raconte comment un fossé s’est créer entre lui et ses fils.
Ce qu’il faut de nuit c’est l’histoire d’un drame familial. Après trois ans de soutien inébranlable à la « moman » malade, Fus, Gillou et leur père doivent réapprendre à vivre. A la suite de ces années d’hôpital et d’unité familiale, chacun s’isole. Le père assure le tâches domestiques mais devient distant avec ses fils. Il se réconforte un peu dans l’alcool.
A ce moment là, Fus fréquente un nouveau groupe d’ami. De fil en aiguille, il se radicalise. Pas dans la religion, mais dans l’extrême droite. La fracture est crée entre ce père militant, perdu dans une gauche qu’il ne reconnaît plus, et ce fils qui sans le dire devient « facho ».
De manière incisive, Laurent Petitmangin nous fait vivre tout cela. Un livre court à se procurer. Une destinée familiale qui prend à la gorge.